Item 199 - Syndrome douloureux régional complexe (ex-algodystrophie).

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Résumé

Objectifs CNCI
  • Diagnostiquer un syndrome douloureux régional complexe.
  • Connaître les principes généraux du traitement.
Recommandations
  • Polycopié national: Algoneurodystrophie - COFER
  • Collège de MPR, 7ème édition (2021)
  • Collège de Rhumatologie, 7ème édition (2021)
  • Collège d'Orthopédie, 2ème édition (2019)
  • Collège de Douleurs et soins palliatifs, 4ème édition (2020)
Mots-clésÀ savoir
  • Critères diagnostics de budapest + clinique
  • Radio: déminéralisation « mouchetée »
  • Scinti: hyperfixation aux 3 temps
  • IRM: œdème en hyperT2 / diag ≠
  • Arthrite / tumeur / ostéonécrose / #
  • Évolution favorable mais prolongée
  • Décharge / antalgiques / calcitonine / biphosphonates
  • Signes négatifs +++
  • Kinésithérapie douce

 

Généralités

Définition

  • Définition récente (1993) du syndrome douloureux régional complexe, avec dérèglementation vasomotrice et trophique loco-régionale réversible, touchant les structures péri-articulaires et osseuses (souvent distales).
    • Définition clinique, on retient les critères de Budapest (1999)
      • Tableau clinique douloureux
        • Régionale, continue, spontanée ou provoquée, disproportionnée en intensité / durée par rapport à l'évènement déclenchant
        • Ne correspond pas à un territoire nerveux périphérique (tronculaire / rardiculaire)
        • Peut être associée à des signes cliniques : moteurs, sensitifs, sudomoteurs, vasomoteurs, trophiques inconstants et variables dans le temps
    • Type 1 = absence de lésion nerveuse périphérique patente = ancien algodystrophie (= algoneurodystrorphie)
    • Type 2 = lésion nerveuse périphérique patente (ancien causalgie)

Épidémiologie

  • Pathologie peu fréquente = 5-25/100.000
  • SR = 3/1 en faveur des F
  • Pic : 50-70ans, mais possible à tout âge
  • Cause + fréquente : traumatique (40%)
  • Localisation : MS >>> MI
  • Prédisposition génétique (HLA DR13, DQ8, DR6, B62) + facteurs environnementaux
  • Pas de facteur psychologique prédisposant (notamment anxiété/dépression)

Physiopathologie

  • Mécanismes encore mal connus / probablement multifactoriel
  • Dysfonctionnement neurologiques :
    • Périphériques : inflammation neurogène périphérique
    • Médullaires : sympathiques et sensitifs
    • Cérébraux : réorganisation fonctionnelles des cortex sensitifs et moteurs
      • > Plasticité maldaptative

Étiologies

Causes post-traumatiques

  • La plus fréquente :  40 à 65% SDRC de type 1
    • Qu'importe l'intensité du trauma
    • Délai entre trauma et SDRC1 variable (qq jours à qq semaines)
    • Chirurgie (2,5 à 5%) - au niveau de la cheville (12,5%) +++, rééducation trop intense et douloureuse ou au contraire : immobilisation prolongée inappropriée
    • Typiquement la femme de plus de 50 ans après trauma du MS
    • Tendineux, articulaire ou osseux ++

Causes non traumatiques

  • Étiologies non traumatiques: générales
    • Neurologiques central : AVC / Parkinson / zona / radiculopathie / HSA / tumeurs cérébrales / TC / lésion médullaire
    • Neurologique périphérique : compression / plaie d'un tronc nerveux ; ex = canal carpien
    • Cancéro : envahissement locorégional, tumeur thoracique sous-jacente, formes paranéoplasiques rares
    • Vascu : TVP
    • Infectieuses : zona, panaris
    • Psy : anorexie mentale
    • Osseuses : Lobstein, ostéomalacie, hyperparathyroidie, 
    • Cardiaques: péricardite / angor / IDM (syndrome épaule-main)
    • Pneumologiques: épanchement pleural / pneumothorax / cancer
    • Métaboliques: dysthyroïdie / diabète / hyperuricémie / hyperTG
    • Iatrogéniques: phénobarbital (Gardénal®) / isoniazide / indinavir (Crixivan®)
    • Grossesse ou post-partum: algodystrophie de la hanche ++ (T3 ou post-partum)
  • Causes primitives ou sans étiologie
    • 5-10% SDRC de type 1
    • Forme familiale possible, touche plutot l'adulte jeune
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